Envoyé spécial à Cannes pour Habunga, Arno di Bongo est resté injoignable pendant toute la durée du Festival International.
Ce matin, jour de clôture de l'évènement, c'est donc avec un grand soulagement que nous avons reçu par courrier le récit pas tout à fait impassible du weekend qu'il a passé au pays où les projecteurs ne s'éteignent jamais.
Cannes, le Carlton et moi
Arrivée à 9h00 à Orly pour prendre la navette.
J’ai une gueule de bois phénoménale parce que j’ai passé la
journée de la veille à boire du Rhum sans âge dans l’hôtel particulier d’A. à
Asnières avec son ami C., trader et banquier Chinois.
J’avais oublié l’absence de première classe dans la navette
et le vol est ignoble comme d’habitude.
Un chauffeur et une voiture à vitres teintées m’attendent
devant l’aéroport de Nice, arrivée au Carlton 5 minutes après Dustin Hoffman,
ma suite n’est pas encore prête et ma gueule de bois persiste…
Tant pis, je sors fumer un joint sur le Boulevard de la
Croisette.
Déjeuner avec le Président J., son DAF et la mère d’une
jeune actrice au nom bien connu...
Je passe l’après-midi à me promener dans Cannes : touristes,
publicités et plage défigurée par toutes les installations temporaires. Le
vieux Cannes et le quartier du Suquet me procurent une sensation de calme.
Retour au Carlton : smoking, pétards et piscines rosées.
En fin d’après-midi, le chauffeur et sa voiture à vitres
teintées m’amènent devant le Palais des Festivals. On m’ouvre la portière, je
garde mes lunettes.
Deux photographes : "C’est qui?
- Euh...
- Mais c’est qui putain?
- Laisse tomber, Personne…
- Oh putain attends, y'a Diane K. !"
Au final, beaucoup de bruit pour rien, Sleeping Beauty était
présenté : un film nul, aux scènes pompées à Pasolini et massacré par la
critique.
Dans la cohue qui a suivi la projection, j’ai frôlé les
fesses d’une jeune actrice pas encore très connue mais qui me rappelait celle
qui tient le rôle principal du film.
En sortant, je remarque que le Palais des Festivals, n’est
pas vraiment un endroit « magique » comme pensent sûrement tous ces gens
agglutinés tout autour.
Ça fait passer les restes de ma gueule de bois et je
m’allume un joint.
Aux alentours de 22h30, je dine sur la « Plage » d’une
grande entreprise. A l’intérieur, le PDG de la compagnie, Bertrand M., le
Ministre de la Culture, Joey S., Michel D., Ariane M., Sandrine K., Jean-Paul
R., Marina F. dinent presque côtes à côtes.
Je retrouve le Directeur M., nous fumons un joint, il me
propose d’aller au VIP Room et à la soirée Playboy.
Quel con, je me tire...
Pour oublier, je fais revenir facilement ma gueule de bois
dans ma chambre d’hôtel, fume un joint et rappelle le room-service.
Le lendemain, pendant mon petit-déjeuner j’aperçois Claude
L. en train de faire son jogging en survêtement bleu.
J’ai de nouveau la gueule de bois et les mimosas n’y
changent rien.
Je fume un pétard puis le chauffeur et sa voiture à vitres
teintés m’amènent reprendre la Navette.
En vol, je me dis que le Carlton est toujours un excellent
hôtel et que c’est la seule chose que je retiendrai du festival.
Né le 20 septembre 1985 à Courbevoie,
Arno di Bongo
est actuellement banquier et skateboarder professionnel.
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