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30/05/2011

Des nouvelles du front / J.L.L.


# De l'importance d'être discret

Si Jean Louis a décidé de se mettre au vert ces derniers temps ce n'est pas par opinion politique, parce que l'écologie il n'en a rien à foutre le Jean Louis. La nature il la trouve belle quand elle se présente sous la forme d'un 90 C haut perché sur des talons aiguilles, à par son chat Rodolphe il trouve les animaux tous cons, et il ne bouffe que des flammekueche surgelées. 

Non, si JLL s'est fait discret ces derniers temps c'est parce qu'en bon analyste des tendances contemporaines il a réalisé qu'il faisait bon de rester dans l'anonymat par les temps qui courent. En effet une accusation d'harcèlement sexuel (dans le meilleur des scénarios) ou de viol (dans le plus mauvais), vous tombe assez vite sur le coin de la gueule en ce moment. Comme me disait  mon ami de longue date écrivain et érotomane, Henri.G : "si t’as rien à te reprocher t'as pas à te cacher…

C'est sur ce sage conseil que je sui parti quelques jours à l'ile de Ré me ressourcer.

En revenant c'est avec stupeur, au détour d'une rue du 17ème arrondissement de Paris, que je croise une connaissance de longue date, Georges Tron. Je ne peux donc m'empêcher de l'apostropher par un : "Hé Tron!" ce qui est toujours mieux que de dire "sale merde!", mais rien à faire l'homme est blessé, à terre, les deux pieds dedans. Puis je lui dis « la pollution de Paris te permet de voir la poussière au Sofitel de New York mais pas le tronc que tu as dans le pantalon… »

J'aimerais avoir l'audace de mes collègues qui, défiant cette valeur fondamentale du droit qu'est la présomption d'innocence, exécutent en place publique les figures calomniées par la rumeur populaire que sont DSK et George Tron. Etant donné ma position je suis à même de mesurer l'ambigüité des relations entre sexe et pouvoir. 

Effectivement lorsqu'une jeune stagiaire du journal me demande:" Vous avez besoin de quelque chose?" alors qu'elle se rend à la photocopieuse, suis-je censé ignorer sa proposition explicite d'étreinte passionnelle dans ce lieu exigu et sombre? 

Lorsque mon assistante me dit qu'elle préfère une goutte de lait dans son café dois-je fermer les yeux comme si de rien était?

Face aux provocations incessantes de la femme libérée du 21ème siècle, l'homme qui attire les convoitises a bien du mal à garder sa clairvoyance et à poursuivre sa route sans faux pas. Mon mentor dans ce métier, un homme sage et progressiste pour son époque, m'avait pourtant prévenu: "tu va voir Jean Louis, aujourd'hui elles sont bien mignonnes mais demain elles vont nous les bouffer!"
Mais les leçons s'apprennent hélas toujours trop tard.

C'est pour cela que je présente publiquement mes plus plates excuses auprès de Sophie Rozier mon assistante et Géraldine Duquenne ma stagiaire rédactrice pour tout abus de langage mal interprété, ou toute situation non professionnelle qui aurait pu porter à confusion. 

J.L.L. buvant des verres aux planches en attendant que ça se tasse.

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