"Le chocolat fondu doit être bien brillant.
Ne jamais faire brûler le chocolat ! Après, il est inutilisable."
I
Le revoilà sur sa branche…
C’est une branche assez longue, et dont le diamètre est assez large
Pour qu’un homme puisse s’y tenir de façon prolongée
Chaque jour
Sans jamais encourir le risque que la branche se brise
Il séjourne sur sa branche perchée, assez loin dans les feuillages
Avec sur les lèvres comme l’invisible stick de la paix
Sur les lèvres
Le sourire juste que l’on ne peut se permettre
Que lorsqu'on est tout à fait hors d’atteinte
Dans une cachette
Qu’aurait meublée Monsieur Hendrix
Et que Monsieur Klein aurait peinte, par la suite :
Dans mes songes, bien au chaud
Et advienne que pourra
Il fait chaud dans les songes,
Les songes de chocolat.
Dans ses songes, bien au chaud
Et advienne que pourra
Il fait chaud dans mes songes,
Les songes de chocolat.
Dans ses songes, bien au chaud
Et advienne que pourra
Il fait chaud dans les songes,
Mes songes de chocolat.
II
Le revoilà sur sa branche
Qui se tient à l’écoute
Élégant, pieds nus
Le visage pâle et le teint reposé
Il nous regarde d’un air amusé
Il examine l’été, en conçoit une bonne connaissance
Puis il se tourne vers l’hiver
Qui lui chuchote ce qu’est l’innocence-lui Avoue qu’il permet
Aux ordinateurs allumés d’être parfois des refuges douillets
Pour les hommes effrayés
Lorsqu’il a gelé dehors
Et que la nuit
N’en finit pas :
Dans des songes, bien au chaud
Et advienne que pourra
Il fait chaud dans les songes,
Tes songes de chocolat.
Dans tes songes, bien au chaud
Et advienne que pourra
Il fait chaud dans les songes,
Des songes de chocolat.
Dans des songes, bien au chaud
Et advienne que pourra
Il fait chaud dans tes songes,
Tes songes de chocolat.
III
Le revoilà sur sa branche !
Voyez-vous comme son regard est lent/profond ?
Ses pupilles ont été rendues extatiques
Par le kérosène qui coule dans son sang
Parfois allongé
Très haut
Vers le tout début des nuages,
Sur la branche
Dont le diamètre est devenu si fin qu’on ne sait plus vraiment s’il
Est possible qu’elle ploie, ou non
Il tend vers nous sa main gantée, ornementée de vieilles bagues
d’or et d’émeraudes
Puis il la retire aussitôt.
Je crois que nous avons été quittés, chantent parfois les plus
attentifs
Je crois que nous avons été quittés
Le garçon voulait juste s’assurer que nous étions bien réels,
Pour donner à souper à son
Délire,
Et
Ainsi
Pouvoir
Tranquillement
Prolonger
Le
Songe :
Dans mes songes, bien au chaud
Et advienne que pourra
Il fait chaud dans les songes,
Les songes de chocolat.
Dans ses songes, bien au chaud
Et advienne que pourra
Il fait chaud dans mes songes,
Les songes de chocolat.
Dans ses songes, bien au chaud
Et advienne que pourra
Il fait chaud dans les songes,
Mes songes de chocolat.
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P O R T P A L A C E
Quai Des États-Unis
Monaco
Dr. Arsène Hasar
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