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28/03/2011

Mécanique du Regret



« I B I Z A

1 9 8 8

Ta peau sombre,

Et ma montre dorée »




I


Je joue


J’esquisse des hélices

Dans l’espace…

La pensée a poussé bien vite, la pensée à 

vitesse grand V

Vive comme un avion qui fait la course avec un 

train

Deux formules un et un avion qui

Dans le ciel laisse une trace nuageuse mourir 

à sa suite


Abandonnée…

Comme un sanglot coule à Mach III !


II


Je m’ennuie


Je dresse des fils et je jette des ponts entre 

des concepts

De marbre

Comme Spiderman

Je tisse une toile nette

Brillante/précise

6 fois plus précieuse que le diamant, et que la

plus subtile

Des substances:

Ton enfance


III


Je glisse


Je jette une larme à droite,

Puis un bref regard à gauche,

1 ! 2 ! L’eau coule le long te ta joue

Fontaine de femme

3 ! 4 ! Et du haut de ton cou se jette un 

ruisseau

Petit torrent du temps d’avant,

Qui tombe sans cesse mais ne ressent pourtant 

aucun vertige

Toujours vestige mais jamais arrivé : déjà 

passé et projet

Très vite arrivé.


IV


Je joue


Une sonate rouge sur la banquette arrière

Imaginaire,

D’une Ferrari Testarossa.

Par la fenêtre à Mach III

Je vois s’évaporer les effluves d’une ville 

qui est en train de se dissoudre

Et à mesure qu’elle se désagrège

Elle prend l’apparence de l’or...


« Allo ?

Je vous entend très mal »

Arsène Hasar

S.F.

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