Certains blâment à l’envie
Et osent, marauds, montrer du doigt
Ces femmes libres qu’ils nomment impies
Abominables filles de joie
On les fustige, on les blâme
Et plutôt que de robes de bal
On couvre ses vulnérables âmes
Des oripeaux de la morale
Mais loin d’être doux ou même chaud
L’horrible tissu qui les compose
Fait de ces ignobles manteaux
Pour les épaules où on les pose
Une camisole, pire : un étau
Qui broie froidement et décompose
La dignité comme l’ego
Des muses qu’il laisse sombres et moroses
Alors on damne ces pauvres dames
Sans prendre le temps de les juger
Elles sont les victimes de leurs charmes
Et du fait de les assumer
Elles déambulent, seules et brisées
Portant le masque de la nuit
Têtes baissées, cheveux mouillés
Sous des orages de mépris
Elles ont perdu ce qui jadis
Aux carrefours de leurs amours
Faisait d’elles des impératrices :
Subir jamais, choisir toujours !
A cette époque révolue
Ces femmes de grâce auréolées
Régnaient sur terre et dans les nues
Vestales de la féminité
D’un mot, d’un geste elles disposaient
De leurs ennemis, de leurs amants
Selon leurs souhaits elles dispensaient
L’amour pour un, la mort pour cent
Alors, juges levez-vous
Vous qui êtes prompts à condamner
Et comparaissez devant-nous
Les robes doivent être échangées
Car si fleurissent en ce bas monde
Les vices et les perversités
Cela n’est pas le fait des blondes
C’est en vous que le mal est né !
Axel d'Arbley
Et osent, marauds, montrer du doigt
Ces femmes libres qu’ils nomment impies
Abominables filles de joie
On les fustige, on les blâme
Et plutôt que de robes de bal
On couvre ses vulnérables âmes
Des oripeaux de la morale
Mais loin d’être doux ou même chaud
L’horrible tissu qui les compose
Fait de ces ignobles manteaux
Pour les épaules où on les pose
Une camisole, pire : un étau
Qui broie froidement et décompose
La dignité comme l’ego
Des muses qu’il laisse sombres et moroses
Alors on damne ces pauvres dames
Sans prendre le temps de les juger
Elles sont les victimes de leurs charmes
Et du fait de les assumer
Elles déambulent, seules et brisées
Portant le masque de la nuit
Têtes baissées, cheveux mouillés
Sous des orages de mépris
Elles ont perdu ce qui jadis
Aux carrefours de leurs amours
Faisait d’elles des impératrices :
Subir jamais, choisir toujours !
A cette époque révolue
Ces femmes de grâce auréolées
Régnaient sur terre et dans les nues
Vestales de la féminité
D’un mot, d’un geste elles disposaient
De leurs ennemis, de leurs amants
Selon leurs souhaits elles dispensaient
L’amour pour un, la mort pour cent
Alors, juges levez-vous
Vous qui êtes prompts à condamner
Et comparaissez devant-nous
Les robes doivent être échangées
Car si fleurissent en ce bas monde
Les vices et les perversités
Cela n’est pas le fait des blondes
C’est en vous que le mal est né !
Axel d'Arbley
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