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15/04/2011

Les dinosaures regardent les METEORITES / Targa Kolikov

Peter P La Liseuse


Les voyages et les télés ne font qu’hurler nos faux-désir, que de simples artefacts pour contrer la guerre froide atemporelle qui oppose, juxtapose, l'envie et l'attente, les contrepets.



L’envie c’est du présent, ou futur, ou passé, l’attente c’est de l’immobilisme, ou simple pont. Le viaduc de Millau par exemple c’est de l’attente, une tempête c’est de l’envie. Une femme fontaine c’est de l’attente, le fisting c’est de l’envie.

Reprenons notre route, nous étions devant la Centrale pour nous retrouver sur les eaux contaminées des villes-monde où il fallait impérativement choisir entre l’un ou l’autre camps, et devant l’impossibilité d’élever son cul comme l’aurait fait une banale vierge prise au piège d’un dragon, il semblerait qu’on ait choisi l’attente mais en la transsexualisant en envie. C’est ça qui est grave, non pas d’avoir choisir de ne rien faire mais l’être involontairement en ayant la conviction d’être un être à faire.

Ce choix de lutte entre les deux champs attractifs définit nos désirs (ou vulgairement parlant « envies »). Serais-je attiré de nouveau par ces seins madonniques, ces seins médians dont leurs pointes s’accrochent à mon regard dès que je me mets en action de les lécher ?

Verrais-je encore des individus se coiffant lorsque se faufile une camera de rue en pensant « Et pourquoi pas moi, peut-être que l’on me trouvera beau, peut-être que l’on me sélectionnera ? ». Si ce n’est pas de l’attente, qu’est-ce que c’est ?


De l’envie ?

Targa Kolikov
Sur les routes des vieux mondes, p.378

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