René Magritte-Le mal du pays |
Le jardin d’en face
Ailleurs, sur un pont percuté par le vent
Derrière des murs noirs, tremblants et sans visages
On peut perdre son temps et scruter le voyage
Auquel nous invite le vide du présent
Ailleurs, bien loin d’ici, on part pour se trouver
Des fois qu’existerait un chemin plus fleuri
Un paysage rêvé où tout serait béni
Oubliant en même temps le goût des choses aisées
Ailleurs, une fois là-bas, alors qu’il est trop tard
On trouve autant de fleurs, mais moins qu’on a chéries
Et puis on se rappelle bien des charmes finis
Quand l’imagination naît d’ignorance et d’espoir
Ailleurs, je ne sais où, tout près d’un autre monde
Sans remords mais regrets, après le faux départ
D’un bonheur solitaire comme une fuite illusoire
Le vent nous rappelle le passé de son onde
Jean Fusari
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire